La parole d’Ibn Abbas « Kufr Duna Kufr » signifie « une mécréance en deçà de la mécréance ». Cette phrase est utilisée pour indiquer qu’il existe des niveaux de mécréance, et que toutes les actions ou jugements contraires aux lois d’Allah ne constituent pas une mécréance majeure qui expulse une personne de l’Islam.
Ibn Abbas a utilisé cette expression pour clarifier le verset 47 de la sourate al-Maida, qui dit : « Et quiconque ne juge pas d’après ce qu’Allah a révélé, ceux-là sont les mécréants ». Il a expliqué que ce verset ne signifie pas que tout jugement contraire à la Shari’a est une mécréance majeure (kufr akbar), mais qu’il peut s’agir d’une mécréance mineure (kufr duna kufr).
Y’a-t-il un degré de mécréance majeur ou mineur ?
Le principe général de la jurisprudence islamique (Oussoul al-Fiqh) stipule que les textes doivent être interprétés dans leur généralité, sauf si une exception est explicitement mentionnée. Le verset 47 de la sourate al-Maida n’a pas d’exception spécifiée, ce qui signifie qu’il doit être compris dans son sens général.
Application du Terme « Jugement » :
Le terme « juger » dans le verset fait référence aux dirigeants qui remplacent la Shari’a d’Allah par des lois humaines comme source d’autorité. Cette action constitue une mécréance majeure. En revanche, un juge commettant une injustice dans une affaire spécifique relève de la mécréance mineure, tant qu’il ne remplace pas la Shari’a dans son ensemble.
Distinction entre mécréance majeure et mineure
Les savants ont toujours fait la distinction entre les deux types de mécréance. La mécréance majeure implique le rejet de la foi islamique, tandis que la mécréance mineure inclut des actions ou des jugements incorrects sans sortir de l’Islam.
Interprétation de la Parole d’Ibn Abbas :
La parole d’Ibn Abbas a été mal interprétée par certains groupes comme les Khawarij, qui l’utilisent pour justifier le takfir (accusation d’apostasie) contre les dirigeants musulmans injustes. Cependant, Ibn Abbas faisait référence à une situation spécifique, et non à une règle générale applicable à toutes les situations.
Conclusion
La parole d’Ibn Abbas « Kufr Duna Kufr » souligne l’importance de comprendre les nuances dans les jugements islamiques. Elle met en garde contre l’application incorrecte du takfir et rappelle que toutes les injustices ne constituent pas une mécréance majeure.
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